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Du vent, de l'amour, des routes et toutes ces choses éreintantes.

09 Nov

La route en Ethiopie

Publié par H. De Monfreid

La route en Ethiopie

"L’Ethiopie c’est très grand et se déplacer prends du temps. Si vous n’avez que trois semaines, il va falloir faire des choix »

La dame de l’office de tourisme d’Addis Ababa a été tout de suite très claire sur ce point! Et encore, sur le coup on a pas bien fait attention à l’info, ça n’est qu’un peu plus tard que cette petite voix nous est revenue en tête.

Voyager en Ethiopie c'est avéré être une aventure, à chaque fois… et certaines plus drôles que d’autres.

La route en Ethiopie
La route en EthiopieLa route en Ethiopie

D’abord le moyen de transport.

Il faut savoir qu’il n’existe que deux compagnies de « vrais » bus qui assurent les « longs trajets » (10 heures et plus), à raison de 2 départs par jour à 5 heures du matin. Les bus sont full 2 jours avant donc quand tu débarques à la dernière minute, il ne te reste plus qu’à te replier sur la solution 2.

La solution 2 , c’est le mini van Toyota. Solution qui existe d’ailleurs partout en Afrique. Mais en Ethiopie, ces milliers de vans représentent finalement le seul moyen de se déplacer. Les flottes sont géré par des Brokers qui ont pour mission « d’optimiser » le remplissage du véhicule.

Les passagers, entre 18 et 22 personnes parfois pendant 6 ou 7 heures, les gros sacs sur le toit, les petits sur les genoux, les poules sont souples, ça se calent entre les pieds (impressionnant d’ailleurs la sérénité d’une poule en voyage!). Et puis s’il y a des chèvres, elles seront fixées sur le toit au milieu des bagages. Certains ne sont pas habitués à se déplacer « en engin motorisé » du coup on à le droit à au moins un petit renvoi par la fenêtre à chaque fois...

Petit aparté sur le chauffeur qui, pour tenir ses 10h ou plus de route, à très souvent tendance à mâcher du « Khat » (les feuilles vertes qu’on retrouve un peu partout en Afrique et dont on a déjà parlé il me semble). Ce qui a tendance à donner a leur conduite un style plutôt … musclé.

Enfin la route, ca tourne, ca monte et redescend à flanc de falaise et ça sur des centaines de kilomètres, un petit air de Nepal avec des routes de meilleures qualités. Mais qui dit meilleures routes, dit plus grande vitesse! Le plus simple est de se laisser aller à la rêverie au milieu de ces paysages somptueux, c’est bien connu, les accidents ça n’arrivent qu’aux autres…

La route en Ethiopie
La route en Ethiopie
La route en Ethiopie
La route en Ethiopie
La route en Ethiopie
La route en Ethiopie

Le plus éprouvant de ces voyages aura été sans nul doute la route Gondar/ Lallibella : Réveil à 4h30, une petite heure d’attente devant la gare routière, notre bus tombe en panne après 6 heures de route, impossible à réparer. On s’incruste dans un minivan qui passe par la et qui nous arrêtera 15 kilomètres plus loin à … un croisement. Puis une demie heure de négociations avec un autre van/escroc, on repart pour 3 heures de piste mais le véhicule est arrêté à mi chemin par des villageois qui nous demandent de conduire l’un des leurs en urgence à l’hôpital, deux infirmières espagnoles embarquées lui fond une piqure dans le cul pour le calmer. Et on reprend la route, façon rally avec un conducteur à fond de Khat et son passager dont la douleur le fait délirer, hurler et se débattre. Arrivé à destination après 13 heures de route pour le moins éprouvantes!

Enfin bon, moi je vous raconte tout ça parce qu’on aime bien galérer bien comme il faut en voyage, mais si il y a bien un pays où louer un 4x4 rien que pour soit s’avère être la meilleure option, c’est bien ici!

La route en Ethiopie
La route en EthiopieLa route en Ethiopie
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