The Fury Road

La dépression du Danakil, un désert de roche et de poussière bordé de volcans, à 100 mètres sous le niveau de la mer. 45° la journée, 30° la nuit. Zone frontalière de l’Erythrée, l'un des endroits les plus inhospitalier au monde… Aller ! Le seul moyen de se rendre dans ce petit coin de paradis, c’est en convoi de gros 4x4 escortés par des militaires.

4 jours dans le décor du dernier Mad Max… inoubliable!

Jour 1

Partis en fin de matinée de Mekelé, dernière ville avant la « terre maudite », on roule toute la journée sur une route toute neuve, fraîchement construite par une compagnie minière canadienne. Et puis la route s’arrête, c’est ici qu’on passera la nuit. « Ici" c’est le bord de la route où des lits de camps nous attendent à coté d’un cabanon qui fera office de cuisine.

Le soleil decline, c’est le moment d’une excursion dans le desert de sel qui nous entoure et d’un jacuzzi de sulfure pour les plus courageux. Pas moi donc!

Jour 2

Nuit (très) chaude à la belle étoile avec des eclairs tout autour de nous mais sans jamais entendre l’orage et réveil en pleine tempête de sable. Le convoi repart, les yeux encore embrumés de la nuit avec leurs plages de sable autour.

On s’enfonce plus profondément en territoire Afars. Peuple dont la particularité, en plus de vivre dans un endroit impossible et de construire des huttes/dômes (comme dans Star Wars) est de se tailler les dents en pointe… juste pour le style !

On fini par atteindre le Dallol. Endroit improbable ou des émanations de potassium ont coloré la terre en bleu, vert et jaune fluo. Avec ça et là des mares de "chocolat fondu pétillant ». Au milieu de ce nulle part, des hommes taillent des blocs de sel et les transportent à dos de dromadaire jusqu'à la civilisation.

On passera cette fois la nuit à même le sol dans des dortoirs mais avec un vrai toit, dans une vraie maison et même un seau pour faire un brin de toilette!

Jour 3

Cap vers la terre des volcans, objectif: le Erta Ale et son lac de lave. Mais avant, 6 heures à se tracer un chemin au milieu des roches et des marais. Notre clim lache 4 heures avant l’arrivée, il fait 48° dehors, le vent brule plus qu’autre chose et nos bouteilles d’eau sont chaudes… Cool!

Encore sonné du voyage, on débute l’ascension du volcan au coucher du soleil, accompagné par les dromadaires qui porte la nourriture et les matelas pour la nuit. Ici la temperature ne descend pas vraiment la nuit, ca n’est pas la Kili mais tout de même 4 heures d’ascension pénible où s'achèvera notre stock journalier de 6 litres d’eau.

A l’arrivée cette bouche de feu qui crache sans discontinuer depuis 60 ans, la température remonte à proximité du cratère mais le spectacle est beaucoup trop fascinant pour y faire attention.

On s’écartera un peu pour passer la nuit au bord du cratère, les yeux dans les étoiles.

Jour 4

Un dernier au revoir au volcan au lever du soleil et on s’empresse de redescendre parce que l’heure tourne, il est 7 heures et il doit déjà faire dans les 35°. Impossible de faire la route retour sans clim (psychologiquement je veux dire) Alors on s’incruste dans d’autres 4x4 jusqu’à ce qu’on soit sorti de cette fournaise. Sur la route du retour vers Mekélé, mes pensées basculent constamment entre les incroyables images qui nous ont été donnée de voir pendant ces 4 jours et la perspective, toute proche, d’une douche froide et d’un bon lit...